O Recôncavo : Matarandiba



Sortie d’Igatu vers Andarai et sa chute d’eau. Longue descente de la piste de terre depuis Igatu. Paysage de pierres, quelques cactus. Nous passons ensuite de la terre des lucioles (Igatu) à la terre des grenouilles. Le fleuve Paraguaçu, ses méandres de sable, ses petites mangroves. Ensuite la serra, pas encore désertique. Il pleut à notre passage dans la terre du serpent. Passage à Itaberaba dans une station service à l’américaine. Puis direction Feira de Santana, sans y passer. La BR116 vers Rio, beaucoup de camions. Une longue piste toute droite, une vingtaine de kilomètres. Rouler assez vite pour passer les trous sans gros choc. Un groupe d’émeus d’élevage. Arrivée dans une ville de nulle part (Conceiçao da Almeida
Sapeas ? Santa Antonio de Jésus). Essence dans le crépuscule. Puis longue route noire et difficile jusqu’à Nazaré Matarandiba. Routes mal délimitées, circulation rapide, trop. João nous raconte que le dos d’âne, omniprésents sont les lieux de vente, d’agression, d’accident. Le dos d’âne est une institution. On peut y doubler le poids-lourd. Entrée de Reconcavo difficile à trouver. La signalétique est très sommaire. Arrivée tardive (21h) à Matarandiba, ile de la baie de Bahia, propriété de Dow Chemical. Reliée à Salvador par le ferry. Trop loin pour intéresser les citadins.










Matarandiba, en fond de baie de Todos os Santos. Un village de pêcheurs et de migrants quotidiens vers Salvador, via le ferry : 40 minutes de traversée. Un exemple de ces villages refuges vers où sont partis les familles noires, pour fuir l'esclavage. Aujourd'hui c'est un village où vit le patrimoine africain, au travers notamment de la samba de roda, de la fête du Boi, du camdomblé.
















La fête du Boi qui parcours le village en allant de maison en maison au son des tambours.



Le Boi brésilien est très prisé des couches populaires déjà au temps de la colonie. Il a des racines ibérico-portugaises. Il est reparti en Afrique au 19ème siècle avec des esclaves libérés, en particulier au Bénin, Nigéria, Togo. Les anciens esclaves venaient en majorité de Salvador et de la région du Recôncavo. Pour mieux comprendre allez voir le site de João De Athayde --> De retour à la porte du non retour

Dans le village des maisons sécurisées comme souvent au Brésil

La pizzeria offre des jus de fruits

Le point de lecture de l'association socio-culturelle

Un tour dans Matarangiba au lever. Vue sur la baie de Bahia. Fond de baie loin de Salvador. Café dans un bar, discussion avec Wagner et ses amis. Wagner prend le ferry tous les jours vers Salvador, il est carreleur. 50 minutes de traversée. 3 heures
en voiture par le nord. Sa fille Josy parle 4 langues, dont le français. Le café et l’eau nous sont offerts. Beleza.

Un bar du village







Matarangiba : village pauvre au fond de la baie de Bahia. Les gens disent qu’ils vivent au paradis. Pêche à 3h du matin, retour au port, vente du poisson et des crevettes, retrouver les amis pour jouer la samba et picoler. Peu d'argent et heureux.

La samba de roda se joue en dégustant des fruits de mer, ici.


cuits direct sur le feu



Ballade par la mer à marée basse. Les crabes sur la plage. Voir la forêt de mangrove. Montée sur le ponton. Un brésilien nous invite à un jus de coco. Visite de la grande maison qu’il loue. Grandes pièces, piscine bleue. Il est baianais, géomètre, vend le lotissement sur les pubs. Retour au petit-déjeuner avec les amis. Une réunion des hommes qui jouent la samba et picolent.
Des crustacés qui font bander disent-ils, le poing au bras d’honneur. De l’alcool fort, très fort que j’évite. Des percussions pour jouer la samba e roda. Tu baises ta femme après 45 minutes me conseillent-ils!


Matarandiba est reliée à Salvador par le ferry

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